lundi 22 juillet 2013

Décrire une connaissance ? Facile ! 2-2



Traverser l'espace et le temps ...
Pour transférer une connaissance, il faut d'abord que cela ait toujours un intérêt (avoir à installer un téléphone fixe), que les éléments de référentiels soient décrits (ou mis en médias), que les actions soient mises en rapport avec un objectif et décrites "pas à pas", et que la description soit mise dans une forme et dans un langage accessibles au futur utilisateur de la connaissance (il constitue la raison d'être du processus de transmission), le tout mis sur un support technique exploitable dans le futur [1].


[1]  Exemple classique de ressource inutilisable : la disquette 5 pouces 1/4 avec des textes en Word 2, sous DOS. Voir ici à quoi çà ressemblait     http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Disquettes.jpg


Aujourd'hui les descriptions de connaissances sont souvent faites sous forme de story telling, ou de façon collaboratives, ou médiatisées.

Le storytelling consiste à raconter l'expérience acquise autour de la connaissance transmise : "ce que nous avons voulu faire", "dans quel contexte", "ce que nous avons fait", "les résultats obtenus : succès et difficultés", "si nous devions refaire, ou si quelqu'un veut refaire, quels sont les points importants". Cela peut alimenter des livres de connaissances mixant story telling, modes opératoires, fiches techniques ...
Le mode collaboratif : un ou plusieurs experts expliquent la connaissance à transmettre à un ou plusieurs receveurs, qui vont formaliser la connaissance, et soumettre cette description aux experts. Cette formule présente l'avantage de prendre en compte les besoins et caractéristiques culturelles des receveurs de la connaissance.
L'usage des médias : c'est de plus en plus courant. Il s'agit d'utiliser l'image (photos et vidéos) pour montrer et expliquer la connaissance, le plus souvent avec un expert qui explique à un receveur de la connaissance. Celui-ci peut poser des questions pour éclaircir un point. L'idéal - surtout si le partage de connaissance a lieu dans un cadre international - est de privilégier l'image au son, en utilisant le minimum de mots (traduits dans la langue de l'apprenant, et mis en sous-titres, il est bon de prévoir dans ce cas dès le départ un glossaire multilingue validé par les gens du terrain). C'est un bon moyen d'optimiser l'efficacité et les coûts.
Voir ici le concept de video minute (Eric Laurent - La Poste)
Et un exemple


Bien souvent ces trois modalités : description de type story telling, partage collaboratif et utilisation des médias, sont utilisées conjointement, et mises à disposition des apprenants et des experts dans des espaces dédiés aux connaissances d'un métier, d'une technique ...

Pour aller plus loin, voir ici stratégies agiles à partir de la matrice de Nonaka.

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