Traverser l'espace et
le temps ...
Pour transférer une connaissance, il faut d'abord que cela
ait toujours un intérêt (avoir à installer un téléphone fixe), que les éléments
de référentiels soient décrits (ou mis en médias), que les actions soient mises
en rapport avec un objectif et décrites "pas à pas", et que la
description soit mise dans une forme et dans un langage accessibles au futur
utilisateur de la connaissance (il constitue la raison d'être du processus de
transmission), le tout mis sur un support technique exploitable dans le futur [1].
[1] Exemple classique de ressource inutilisable :
la disquette 5 pouces 1/4 avec des textes en Word 2, sous DOS. Voir ici à quoi
çà ressemblait http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Disquettes.jpg
Aujourd'hui les descriptions de connaissances sont souvent
faites sous forme de story telling, ou de façon collaboratives, ou médiatisées.
Le storytelling
consiste à raconter l'expérience acquise autour de la connaissance transmise :
"ce que nous avons voulu faire", "dans quel contexte",
"ce que nous avons fait", "les résultats obtenus : succès et
difficultés", "si nous devions refaire, ou si quelqu'un veut refaire,
quels sont les points importants". Cela peut alimenter des livres de
connaissances mixant story telling, modes opératoires, fiches techniques ...
Le mode collaboratif
: un ou plusieurs experts expliquent la connaissance à transmettre à un ou
plusieurs receveurs, qui vont formaliser la connaissance, et soumettre cette
description aux experts. Cette formule présente l'avantage de prendre en compte
les besoins et caractéristiques culturelles des receveurs de la connaissance.
L'usage des médias :
c'est de plus en plus courant. Il s'agit d'utiliser l'image (photos et vidéos)
pour montrer et expliquer la connaissance, le plus souvent avec un expert qui
explique à un receveur de la connaissance. Celui-ci peut poser des questions
pour éclaircir un point. L'idéal - surtout si le partage de connaissance a lieu
dans un cadre international - est de privilégier l'image au son, en utilisant
le minimum de mots (traduits dans la langue de l'apprenant, et mis en
sous-titres, il est bon de prévoir dans ce cas dès le départ un glossaire
multilingue validé par les gens du terrain). C'est un bon moyen d'optimiser
l'efficacité et les coûts.
Voir ici le concept de video minute (Eric Laurent - La Poste)
Et un exemple
Bien souvent ces trois modalités : description de type story
telling, partage collaboratif et utilisation des médias, sont utilisées
conjointement, et mises à disposition des apprenants et des experts dans des
espaces dédiés aux connaissances d'un métier, d'une technique ...
Pour aller plus loin,
voir ici stratégies agiles à partir de la matrice de Nonaka.
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