lundi 10 novembre 2014

L'association CoP-1 a tenu ce week-end son Barcamp annuel. Bientôt un autre évènement CoP-1. 2-2



Car le web sert essentiellement à apprendre. C'est n'est pas un hasard si le KM est né avec le web, car les Knowledge Managers sont les premiers à avoir compris que la révolution du web était en réalité une révolution dans les modes d'apprentissage (learning), bien avant la communication ou les transactions commerciales. Il fallait donc apprendre à domestiquer le web, à surfer sur la vague, et c'est ce que nous avons tous fait dans nos entreprises. Nous étions des visionnaires et des expérimentateurs. Nous sommes des enfants du web. Mais le web évolue tellement vite que nous devons aussi réinventer notre métier en permanence, et rajouter à la panoplie de nos outils des nouvelles techniques d'apprentissage qui viennent du monde du web: aux taxonomies, ontologies et mots-clés, il a fallu ajouter les communautés et les réseaux sociaux, et maintenant les jeux, la simulation et la modélisation.

Le KM était par essence une sous-fonction support, souvent portée par la DRH, la DIRCOM ou la DSI. Avec les web des objets, le système d'information de l'entreprise EST désormais l'entreprise. Il faut apprendre ou mourir. La DSI ne peut donc plus se cantonner dans un rôle de fonction support, et le KM non plus. Notre rôle sera toujours d'être à l'avant-garde de l'entreprise digitale, et d'en comprendre un peu avant tout le monde les ressorts, les effets et les implications, afin de la maîtriser. Nous savons, nous, que la révolution digitale s'accompagne de remises en question fondamentales en terme de stratégie, d'organisation et d'attitudes.
Il me semble que le message principal que nous devons adresser à nos chefs c'est que le web, et tout particulièrement l'Internet des objets donne soudain une valeur considérable à l'information bien maîtrisée, qui devient, encore plus que par le passe, un actif stratégique.

Tant que l'information est traitée par des machines ou utilisée en mode "information up / implémentation down" pour piloter (rapports d'activité) ou influencer (PUB, communication officielle) cela ne nous concerne pas en tant que Knowledge Managers, car c'est de l'information fongible et sans grande valeur dans le temps. Mais dès qu'elle est produite et consommée par des personnes dans un but d'apprentissage et d'aide à la décision, alors nous devons être en première ligne. Si nous ne le sommes pas, alors la qualité de ces systèmes s'en ressent. Ils deviennent inefficaces, entropiques, toujours recommencés. Nous sommes les les premiers à savoir que la construction de la connaissance collective en tant qu'actif exige qu'on s'y intéresse en tant que telle, et que c'est toujours une réflexion sur l'organisation à mettre en place pour tirer le meilleur parti des outils qui permettent de la créer, de l'enrichir et de la diffuser. Et c'est toujours une organisation plus horizontale, moins centralisée, plus agile... Sinon, à quoi bon encourager la polyvalence des collaborateurs? A quoi bon leur permettre d'apprendre ?

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